IL COURT TOUJOURS (A Yann et Pat)
Il gravit les montagnes
Jusqu'à en perdre le souffle
il veut échapper à ce bagne
Mais il court toujours
Au delà des vallées
Le souffle est régulier, toujours il court
Il rêve parfois d'abandonner Près de sa belle enfin se coucher
Mais il court toujours
Et se mêt à rêver
A demain quand il va l'embrasser
Sa peau est si douce, il veut lui faire l'amour
Mais il court toujours
Les chemins caillouteux
Ne lui laissent aucun répis
Il en a plein le dos
Mais il court, le valeureux
Quand parfois il s'endort
Sur le chemin bordé de boutons d'or
Un élégant bovin affamé
Le fait fuir, matador apeuré
Pas de repos en ces lieux isolés
Il grimpe, s'agrippe, il a mal aux pieds
Mais il court toujours
En espérant un jour arriver
Il court toujours
Et gravit les cols escarpés
Lorsque enfin il passe l'arrivée
Il jure de ne jamais recommencer
Mais quand il s'est reposé
Il n'aspire qu'à continuer
Il court toujours
Il court