La boîte à malices
La boîte à malices
Un matin, un jeune garçon de 11 ans découvre par hasard, une boîte. Oh, elle n’est pas très grande, pas très jolie non plus, enfin, elle n’a rien de vraiment extraordinaire.
A première vue en tous les cas.
Elle est un peu jaunie par le temps, elle semble très vieille, mais pas abîmée. Sur le couvercle, on peut y voir dessiné un large sourire bien rouge et des yeux bleus dont un fait un clin d’œil rigolo.
Evidemment, la chose qu’il fait tout d’abord, c’est de soulever le couvercle pour voir ce qui s’y trouve. Une boîte, c’est rarement vide.
Il en sort un nuage gris, qui se place au-dessus de la tête de Sébastien, le jeune garçon.
Il lève les yeux étonnés et aussitôt il se met à pleuvoir. Seulement il ne pleut que juste au-dessus de sa tête.
C’est vraiment très étrange se dit Sébastien. Il essaye même de se déplacer pour échapper au vilain nuage, mais rien à faire, il le suit partout.
Sébastien referme vivement la boîte mystérieuse et l’enfouit bien profond dans la poche de son blouson bleu marine.
Il rentre chez lui et il oublie l’incident.
Quelques jours plus tard, il retrouve la boîte dont il avait complètement oublié l’existence dans le fond de sa poche.
Sébastien est courageux, mais se souvient du nuage, et a un peu peur que ça recommence. « j’ouvre ou je n’ouvre pas ? » il réfléchit un moment et puis finit par se dire que de toute façon que risque-t-il à part être mouillé une seconde fois.
Allez ! Sébastien ose ouvrir et cette fois il n’en sort pas de nuage mais c’est un petit bonhomme, qui ressemble à un lutin qui en sort.
Il saute brusquement sur le ventre de Sébastien et se met à le chatouiller si longtemps que le garçon à cru mourir de rire. En fait le lutin chatouilla Sébastien jusqu’à ce que ce dernier remette le couvercle sur l’étrange boîte.
Ouf ! ça va mieux soupire Sébastien avec encore des rires dans la voix.
C’est assurément la boîte la plus drôle que j’ai jamais vu, se dit-il !
Il descend et va la montrer à sa petite sœur, Justine, une fillette de 8 ans très coquine.
Regarde Justine, ouvre la boîte, tu vas voir, c’est rigolo, elle est magique.
Justine ne se fait pas prier, car elle est très curieuse. Hop ! le couvercle se soulève, Sébastien recule un peu et attend de voir ce qui se passe.
La surprise ne se fait pas attendre. Une douzaine de petits singes en sortent et se mettent à gesticuler autour des enfants. Ils tirent la langue, soulèvent la jupe de Justine, tirent ses longs cheveux, font des grimaces à Sébastien, courent et sautent partout dans la pièce tant et si bien que deux petites minutes leur suffisent pour qu’on ne reconnaisse plus l’endroit. c’est un vrai capharnaüm.
Une seule solution pour arrêter cela. Refermer cette boîte et le plus rapidement possible.
Vite Justine, plus vite, allez, dépêche-toi s’il te plaît, prie Sébastien en se retenant de rire, tant la situation est drôle. Comique oui, mais désespérée aussi car maintenant que le calme est revenu, il va falloir tout ranger avant que maman arrive.
Justine a trouvé cela très, très amusant et avant de rendre la boîte à malices à son frère, lui demande quand elle aura encore le droit de s’amuser avec elle.
« on verra » dit Sébastien, « si tu es bien sage à la maison et que tu ne cries plus, on verra » Hum ! se dit-il, cette fois je la tiens. Enfin elle va se tenir tranquille et ne plus m’embêter.
Sébastien range la boîte dans sa chambre sur une étagère et durant quelques jours, oublie qu’elle est là. Un matin, sa maman, qui range le désordre et fait le lit, remarque une petite boîte jamais vue auparavant. Tiens, tiens ou a-t-il encore trouvé ça ? Sébastien ramène vraiment n’importe quoi à la maison se dit-elle.
Mais elle se laisse tenter de regarder à l’intérieur elle aussi. Hop ! le couvercle est soulevé et l’effet ne se fait pas attendre.
Voici un poireau, une carotte, un chou, une pomme de terre, un brocoli, une branche d’épinard, une asperge, un haricot vert, des petits pois, un gros oignon, et des tas d’autre légumes qui sortent et se mettent à danser autour d’elle.
Mais ce n’est pas possible, que m’arrive-t-il ? j’hallucine, je rêve ! La scène est si amusante qu’elle se laisse tomber sur le lit de l’enfant et regarde le spectacle.
C’est un vrai ballet que lui offrent les légumes. Très étrange mais magnifique en tous les cas. Elle se surprend même à taper dans ses mains pour leur donner le rythme.
Mais bon ! maman est une enfant, une grande personne mais avec une âme et des rêves d’enfant. rien ne la rend plus heureuse que de rire justement.
Elle referme la boîte au bout d’un long moment et appelle les enfants.
A partir d’aujourd’hui dit-elle, je nomme cette boîte à malices, responsable de nos amusements.
Si quelqu’un est triste, ou encore s’ennuie, je lui permets de l’ouvrir afin de retrouver le sourire.
Je vous donne la permission de faire de temps en temps une farce à votre papa, qui est tant « terre à terre ». au fait dit-elle encore :
« ET SI NOUS ALLIONS VOIR PAPA ? »
c’est ainsi, que nos trois compères, munis de la boîte à malices allèrent embrasser papa.
Et devinez ce qui se passa ?
FIN
Annaïck