LE TRACTEUR ROUGE
Papa rentre du travail avec son gros camion. Il est chauffeur livreur. Il a l'air enjoué et me sourit.
"J'ai des cadeaux pour toi la môme"
Il sort de son camion un tracteur rouge à pédale.
Il est énooorme ! Je suis heureuse et l'enfourche aussitôt avec une fierté immense. Il m'offre aussi un joli cadre, qui représente une petite fille avec une poupée. Je le mets dans ma chambre, il l'accrochera plus tard au mur.
Pour l'heure c'est midi et papa doit manger et retourner travailler.
J'ai beaucoup aimé ce tracteur rouge, il était à moi... rien qu'à moi.
Quelques semaines plus tard,n mon frère ainé le jettera contre le mur de la maison dans un accès de colère, je ne me souviens plus pour quelle raison... ou vaguement : mes 3 frères jouaient dans une voiture conffectionnée en afflos, je voulais jouer avec eux, mais mon frèrer ainé ne voulait pas de moi, je suppose donc que c'est pour cette raison qu'il s'en ai pris à mon tracteur rouge.
Le volant est cassé, une pédale aussi ! J'ai beaucoup pleuré, et mon frère ainé à été puni de télé pendant un mois.
Papa était dur avec mon grand frère, il ne lui pardonnait rien... mais cette fois là, il avait raison !
LA PETITE TOMATE VERTE
LA PETITE TOMATE VERTE
Il était une fois, une tomate, une toute petite tomate qui vivait dans une grande, une très grande serre chez les « Colins ».
Elle est très triste parce qu’elle est toute petite et toute verte, alors qu’autour d’elle, il n’y a que des tomates belles et grosses et rouges, très rouges.
D’ailleurs « les autres » se moquent d’elle sans arrêt. Il n’est pas étonnant qu’elle ne se sente pas bien parmi cette ribambelle de mauvaises langues !
Elle a beau essayer de pousser les grosses rouges pour prendre un peu de soleil, rien à faire, elle est vraiment trop petite, trop frêle pour se mesurer aux autres.
Elle pleure beaucoup la petite tomate verte, et plus elle pleure, plus elle rapetisse.
Tous les matins, deux petits enfants viennent choisir la tomate la plus jolie, qui les régalera pour le goûter matinal de l’école « le 10 heures » comme ils disent.
« les voilà, les voilà » crient en cœur toutes les tomates belles, grosses, rouges, pleines de bon jus, pour les petites bouches.
On s’agite, on crie, on se pousse, c’est à celle qui se montrera sous son meilleur jour, pour être cueillie la première.
Même la petite tomate verte, essaye de se faire voir aux yeux des enfants.
Parfois dans la bagarre, une tomate tombe au sol. La pauvre s’est abîmée et ne connaîtra pas le bonheur suprême de la cour de récré et de la petite bouche des enfants qui soupirent de bonheur quand ils croquent dans la bonne chair rouge et juteuse.
Notre petite, toute petite tomate verte est toujours là elle.
HOURRA ! elle vient de se faire un petit, un tout petit passage entre deux énormes tomates. « pourvu que les enfants me remarquent ».
Mais non. Les mignons ont trouvé beaucoup plus belle qu’elle.
« une pour moi, et une pour toi »
« hum ! vivement 10 heures, on va se régaler. »
ils essuient les deux belles tomates, frottent encore pour les faire briller, oui vraiment ce sont elles les plus jolies.
Les autres tomates se consolent entre elles, et attendent le lendemain que les enfants reviennent.
Mais notre petite, toute petite tomate verte s’est fait son passage, souvenez-vous ! le soleil brille pour elle aussi désormais. Personne ne s’en est aperçu dans la confusion. Elle se met à espérer, hum ! c’est chaud le soleil, elle se met à grossir, grossir, encore et encore, elle commence à rosir, rosir, encore et encore, et jour après jour, elle grossit, elle rosit, jusqu’au jour où : ELLE EST DEVENUE ENORME, SI BELLE, TELLEMENT ROUGE, pas besoin de la frotter pour qu’elle brille, elle est radieuse. Les autres ne parlent que d’elle. vous savez quoi ? je crois qu’elles sont jalouses de sa beauté !
Un vrai bonheur ! quelle vengeance !
Un matin, les deux enfants, poussent la lourde porte de la serre chez les « Colin », tout le monde s’agite comme tous les matins. Quel vacarme ! tout le monde, sauf leaplus jolie de toutes, pas besoin de faire de bruit, on ne remarque qu’elle. Et il faut dire aussi que les autres sont « vertes de jalousie ». quelle rigolade !
Les enfants s’approchent et immédiatement décident de la cueillir pour le goûter.
Elle rougit encore plus, les enfants ont souri. Ils repartent en chantant : « c’est la plus belle, c’est la plus jolie de toutes les tomates la la lère… ».
Une belle fin pour notre tomate qui a fini dans la bouche des mignons, heureuse et comblée d’avoir réussi sa mission.
FIN
ANNAICK
Le bel arbre rouge
Le bel arbre rouge
Ce n’est pas un arbre comme les autres, vous le verrez bientôt. Il est grand, fin, a de belles feuilles fines et dentelées et un tronc merveilleusement rouge. Comme de l’acajou, ce bois précieux que tout le monde recherche…
Lui, ne sait pas très bien qui il est. Il s’en moque car tout ce qu’il veut, lui, c’est chanter. Enfin chanter ce n’est pas tout à fait le mot, je dirais plutôt siffler. Comme fait le vent dans les feuilles de ses branches.
Mais il ne siffle pas n’importe quand. C’est qu’il est très malin le bel arbre rouge. Il attend que quelqu’un passe près de lui, et il se met à siffler un air entraînant si la personne marche vite ou encore un air triste si la dame semble ailleurs, un air gai pour des enfants qui s’amusent autour de lui, il siffle ce que vous voulez finalement, il le voit dans les yeux des passants et il se met à vibrer.
On le voit même à ses feuilles qui tremblent de bonheur.
Je crois qu’il aime bien rendre les gens heureux.
D’ailleurs tous ceux qui passent par là, cherchent bien d’où vient cette jolie musique, mais personne n’ose croire qu’un arbre est capable de faire ce genre de chose.
Vous y croyez vous ? moi oui, mais chut ! il faut juste écouter !
Un jour, un homme passe, la tête penchée vers le sol. Il semble tracassé, pas triste, juste occupé dans ses pensées.
Le bel arbre rouge se met à siffler. L’homme s’arrête net. L’arbre continue sa jolie mélodie d’une voix fine, comme un rossignol. Plus il siffle et moins il a envie de s’arrêter de jouer. L’homme lui sourie. Mais ! comment peut-on sourire à un arbre ?
Il a enfin trouvé son bonheur ce monsieur. Il court chez lui et revient avec une scie et une hâche. il coupe le bel arbre rouge délicatement, sans lui faire mal surtout.
Non, ne soyez pas triste, vous allez voir, la suite est très jolie.
C’est un monsieur très gentil, vous savez. Il aime beaucoup la nature et tout ce qui l’entoure.
Il rentre chez lui, avec le tronc de l’arbre rouge, qui siffle toujours, on dirait même qu’il est plus heureux qu’avant.
Peut-être a-t-il compris ce qui l’attend !
L’homme se met à tailler dans la chair rouge, il coupe, il taille, il lisse, il caresse le bois comme il caresse la joue d’un enfant. C’est qu’il l’aime son bois rouge. Il le cajole, il lui donne une jolie forme, le lisse encore, encore, jusqu’à ce qu’il soit doux comme la peau d’une pêche. On dirait un instrument de musique ! c’est joli mais pas encore terminé. L’homme travaille sans relâche, il oublie même de manger et de dormir.
Enfin, il semble content de lui. Il vernit le bel instrument rouge, qui siffle toujours gaiement. Il brille de mille feux désormais. C’est la plus belle chose au monde qu’a vu cet homme. Il est tellement heureux qu’une larme de bonheur coule sur sa joue.
Il met des cordes à l’instrument, prend son archer et se met à jouer. Oh ! c’est étrange, on entend plus le sifflement !
Mais c’est normal, il ne faut pas s’inquiéter, il est toujours là, le bel arbre rouge, simplement, il a trouvé un ami, un monsieur bien gentil, qui l’aime et qui chaque jour l’emmène et le fait jouer de la musique devant des centaines de personnes qui s’émerveillent devoir un si beau violon et d’entendre si bien jouer pour eux.
L’arbre et le monsieur sont heureux à jamais. Et vous savez quoi ? je suis retournée dans le parc où se trouvait le bel arbre rouge. Ce que j’y ai vu m’a transformée de joie. Sur le bout de tronc resté en terre, et bien, il y a de petites branches qui grandissent et grandissent chaque jour.
L’arbre est toujours là. Il a sifflé pour moi vous savez.
Il faut attendre qu’il grandisse et nous verrons bien si le monsieur reviendra pour en faire un autre instrument qui rend les gens heureux.
En attendant, écoutez bien dans la forêt et peut-être entendrez-vous un arbre siffleur vous aussi ?
FIN
Annaïck
Nestor le poisson rouge
Nestor le poisson rouge
Quoi de plus banal qu’un poisson rouge dans un bocal ?
Celui-ci est un peu étrange, enfin plutôt comique je devrais dire. Il appartient à deux enfants.
Ils sont plutôt gentils mais jamais ne s’occupent du petit poisson. Pas si petit que ça d’ailleurs. Il est rouge évidemment, son ventre est énorme et argenté. Ses nageoires sont plus longues que son corps et flottent gracieusement dans l’eau toujours pure du bocal.
C’est la maman qui encore une fois s’occupe du poisson, contrôle sa nourriture et le nettoie tous les 3 jours, pour que l’eau soit toujours propre et qu’il ne manque jamais d’oxygène. Dans le bocal il y a une banale plante verte en plastique, pas très belle mais elle fait partie du décor depuis l’arrivée de Nestor, alors on ne peut se résoudre à la jeter.
Le poisson n’est pas comme les autres. Il a quelque chose en plus. Il adore s’amuser.
Parfois, on peut le voir sauter, on entend « plouf ! », et il recommence ses acrobaties pour épater la galerie. Il fait des cabrioles gracieuses et s’élance du fond du bocal pour sauter par dessus la ridicule plante verte. Parfois aussi quand quelqu’un s’approche de lui, il sort sa petite bouche bien ronde de l’eau, pour réclamer à manger.
Même le chat n’en revient pas. Au début, le gros matou aurait bien voulu le déguster. Le poisson il adore ça, normal pour un chat.
Souvent il essayait de l’attraper avec sa grosse patte velue, mais Nestor est très rapide, et chaque fois, le matou s’en retournait bredouille.
Et chaque jour il retournait à la pêche et chaque fois il repartait sans avoir mangé le petit poisson rouge.
D’ailleurs Nestor, lui-même, riait de la mésaventure du pauvre chat, pas assez futé ni rapide pour l’attraper.
C’est ainsi que jour après jour ils se retrouvèrent pour le même rituel. L’un court devant la patte de l’autre. Ils ont largement eu le temps de se connaître, on pourrait même croire que parfois ils se parlent.
Aujourd’hui, le chat dort près du bocal, comme s’il voulait le surveiller au cas ou quelqu’un s’approche d’un peu trop près de son ami.
Voici donc Nestor qui fait son numéro de cirque dans son minuscule bocal.
Maman lui a même mis un toboggan, une balançoire, des cerceaux, et une petite grotte pour que de temps en temps il puisse se reposer en paix.
Il glisse sur le toboggan, prend son élan sur la balançoire et saute dans les cerceaux. Ça fait beaucoup rire les enfants, et tous ceux qui viennent l’admirer. même le chat participe au drôle de numéro, mais cette fois sans l’intention de manger son ami. Juste comme ça, pour faire rire les enfants.
Ainsi passe la vie de Nestor, ce drôle de petit poisson rouge, dans son bocal, avec sa petite plante en plastique.
Une vie de rêve pour lui, entouré d’enfants et de son ami le chat.
FIN
Annaïck