Groix
Ce matin, mon bateau quitte le port
Nous emmène vers "le gros cailloux"
La mer est calme, tout est serein à bord
La traversée n'est pas longue, l'air est doux
Nous contournons par les falaises abruptes
Là où les goélands sont rois
Veillants jalousement qu'aucun oisillon ne chute
Attention aux becs puissants toujours aux abois !
Bientôt la pointe des chats nous accueille
Il nous faut jeter l'ancre pour ne as dériver
Plonger, scruter le fond, à la recherche d'araignées
Mais attention que le courant ne nous jette sur les écueils
la pêche est bonne, allons nous reposer
un peu plus loin, une plage des touristes désertée
Sa falaise inospitalière les aura découragé
la belle abandonnée nous accueille de son goémon habillée
Déjà le soleil se cache, il se fait tard
Il nous faut rentrer au port avant la nuit
Un peu triste de quitter l'ôle, nous ne sommes pas bavards
Nous reviendrons samedi, c'est promis
MON ILE
Mon île
C'est ici mon île
loin des tumultes de la grande ville
c'est d'ici que je pars à chaque fois
c'est ici que je reviens à chaque fois
Les pierres de la vieilles maison sont tièdes
des lézards se prélassent au soleil
s'offrant un petit intermède
en évitant les griffes acérées du chat qui veille
ça sent bon la lavande
les abeilles y butinent gourmandes
au centre du grand jardin, un saule
il pleure entouré de lierre, étouffante camisole
c'est ici mon île
loin des tumultes de la grande ville
c'est d'ici que je pars à chaque fois
c'est ici que je reviens à chaque fois
dans la maison, un oiseau
m'appelle inlassablement, il est si beau !
il se balance en sifflant un air patriote
en oubliant parfois quelques notes
un poisson dans son bocal
compte les tours en attendant mon retour
la cheminée éteinte, attend elle aussi, toute pâle
ici chacun sait que je reviens toujours !
c'est ici mon île
loin des tumultes de la grande ville
c'est d'ici que je pars à chaque fois
c'est ici que je reviens à chaque fois
Annaïck