LE PETIT HERISSON
LE PETIT HERISSON
C’est l’histoire d’un hérisson, qui refuse de faire du mal aux autres.
Il est très embêté parce qu’avec ses pics si longs et si durs ce n’est pas facile de blesser ceux qui se frottent à lui.
Il faut dire aussi que dès qu’il prend peur, il se met en boule et sort ses pics bien droits pour se protéger.
Mais pourtant, il ne veut de mal à personne. C’est très décevant pour lui.
Une grenouille approche. Oh là là elle saute, il a peur notre hérisson, elle saute vraiment trop haut. Hop ! en boule ! et la grenouille se heure aux piquants bien aiguisés de Monsieur hérisson. Aie aie aie, ça fait très mal. Elle rebrousse chemin et va pleurer et penser ses blessures auprès de sa maman.
Et Monsieur hérisson est toujours seul, pas un ami à l’horizon, et c’est bien normal après tout.
Tiens, voici bichette, la chatte du voisin, oh là là, j’ai peur, vite en boule. Bichette comme la grenouille marche sur les pics pointus et s’en retourne en miaulant très fort.
Zut ! se dit le hérisson, il faut vraiment faire quelque chose, jamais je ne me ferai d’ami dans ces conditions.
Il s’en va trouver Mademoiselle la sauterelle qui ne fait peur à personne, donc, de bon conseil pour lui. Il peut l’écouter sans se mettre en boule, et comprendre ce qui ne va pas avec lui.
Pourquoi ai-je peur de tout le monde comme ça ?
Et pourquoi surtout les autres ne m’aiment pas ?
Et bien, lui répondit la sauterelle, évidemment il n’est pas facile d’avoir des amis, si tu leur fait mal à chaque visite qu’ils te rendent. Me comprends-tu ?
Bien sûr, je comprends, mais comment faire, puisque dès que j’ai peur, mes piquants sortent tout seul, et comme j’ai peur de tout…
Je ne vois qu’un seul moyen ajoute mademoiselle sauterelle. Il te faut vaincre ta peur. Et pour ceci, il n’y a pas 36 moyens. Il te faut affronter tout ce qui te fait peur, en te répétant sans cesse : « j’ai pas peur, j’ai pas peur, j’ai pas peur », tu verras, ça marchera.
Il s’en retourne chez lui, dans son pré, caché sous les fougères, tout près des primevères qui sentent si bon le printemps, et les clochettes bleues qui l’avertissent si quelqu’un s’approche de chez lui.
Tenez, justement, ça sonne, les clochettes tintent, quelqu’un s’approche !
J’ai peur ! aie aie aie ! non surtout pas ça, ne pas penser à ça.
JE N’AI PAS PEUR, JE N’AI PAS PEUR répète le hérisson, tremblant, mais encore il répète la phrase magique, encore, encore et toujours la phrase dans sa tête.
C’est la chatte « bichette » qui passe par là, par hasard, elle chasse une souris et remarque le vilain hérisson qui chaque fois lui fait très mal.
JE N’AI PAS PEUR, JE N’AI PAS PEUR, continue à se répéter notre ami. Et pendant ce temps là, il ne se rend pas compte que bichette s’est approchée si près de lui, qu’il pourrait sentir le souffle sortir de son petit nez rose.
Une autre visite, la grenouille cette fois, fait un deuxième essai pour dire bonjour à Monsieur hérisson, elle saute, saute, jusqu’à lui, tout près de lui, si près, que le hérisson peut presque voir son reflet dans les yeux de la petite rainette.
JE N’AI PAS PEUR, et sans s’en rendre compte, il oublie la phrase et dit bonjour à ses visiteurs, qui n’en reviennent pas d’une telle courtoisie. Plus de piquant, juste des sourires, des mots, il n’arrête plus de parler, le hérisson, il a tant de questions à poser à ses nouveaux amis, tant de choses à comprendre, à regarder, qu’il ne s’arrête pas de jacasser comme la pie, sa voisine du dessus, qui elle aussi est venue voir ce qui se passe en bas.
La famille lapins, les mulots, même le renard et le blaireau sont venu se rendre compte de l’exploit du hérisson.
IL N’A PLUS PEUR, chuchote-t-on dans la foule autour de lui.
Le hérisson est tellement heureux qu’il danse et chante désormais, et tous ses nouveaux amis en font de même, pour fêter l’événement.
Plus jamais le hérisson n’eut peur de rien ni de personne, il n’eut que des amis près de lui.
Et il apprit à ses enfants à ne pas avoir peur et ne pas se mettre en boule sans une très bonne raison.
Il ne faut jamais faire de mal à personne sans connaître ses intentions. Même si cette personne vous paraît effrayante. Il faut toujours se renseigner avant de juger.
Les apparences sont souvent trompeuses souvenez-vous.
Le petit hérisson a bien compris cela et, désormais, il dit toujours bonjour et il ne se met en boule que si celui qui se trouve devant lui lui répond en grinçant les dents. Sinon, ils discutent un moment ensemble et toujours il continue à se faire de nouveaux amis.
FIN
Annaïck
VICTOR LE LOUP DEFENSEUR DE LA FORET : VICTOR ET PICOTIN LE HERISSON
VICTOR LE LOUP DEFENSEUR DE LA FORET :
VICTOR ET PICOTIN LE HERISSON
Le jour se lève et Victor se réveille doucement. Il s’étire longuement comme un gros chat paresseux en poussant un petit gémissement qui n’a rien avoir avec le miaulement d’un chat.
- OUUUUUU, OUUUUUU, fait Victor en s’étalant de tout son long.
Il ne fait pas très beau ce matin, Victor avale rapidement un bol de céréales avec du bon lait chaud, et s’empresse de se brosser les dents. Il frotte vigoureusement sa figure toute poilue en évitant de s’arracher les moustaches, chausse ses bottes et noue sa cape de justicier de la forêt autour de son large cou. Quand il ouvre la porte de sa petite maison, il se rend compte que le ciel est sombre, et qu’il ne va pas tarder à pleuvoir. Il saisi donc son parapluie au passage et sort en sifflotant.
Malgré le mauvais temps l’humeur de Victor est joyeuse et ses yeux pétillent toujours à la vue d’un ami qu’il croise au détour d’un chemin. Victor est apprécié évidemment par toute la population animale de la forêt. Sa gentillesse, sa générosité et son aide précieuse dans les situations les plus délicates sont reconnues de tous et récompensées par des dons en nourriture ou objets de toutes sortes dont regorge la forêts et les aptitudes de chacun.
Victor n’a donc jamais besoin de chasser pour se nourrir, puisque sa maisonnette regorge de bon produits naturels que lui offrent les animaux en difficulté qu’il a un jour ou l’autre secouru. Il y a même une pendule qui orne le mur de la cuisine, habitée par un petit coucou qui siffle chaque heure qui passe.
Victor marche depuis un bon moment quand il aperçoit Picotin le hérisson dans un drôle d’accoutrement. Picotin est tout vert.
- mais enfin Picotin, que t’arrives il demande Victor ?
- ha là là, quelle mésaventure, réponds affolé le pauvre Picotin
- Figure-toi que je suis allé faire une petit tour dans le parc qui se trouve à l’orée de la forêt. Il y avait des enfants qui jouaient au ballon, j’ai trouvé ça rigolo et j’ai voulu aller les voir de plus près. Je suis allé me cacher sous un banc pour ne pas me faire remarquer quand tout à coup, un liquide tout collant m’est tombé sur le dos. Un homme s’est alors mis à pousser des jurons, j’ai pris peur et je me suis enfuis dans la forêt. En me retournant, je l’ai aperçu accroupi à nettoyer sous le banc la peinture qu’il avait renversé. Il était en train de repeindre le banc qui me protégeai de la vue des enfants.
- Et bien ça alors, reprend Victor, tu l’as échappé belle dis moi ?
- Ha oui, tu peux le dire. Mais me voici dans un drôle d’état. jamais je ne vais pouvoir rentrer à la maison ainsi, ma femme ne va jamais vouloir que j’entre, je vais tout salir.
Victor qui est instruit pour avoir été à l’école des loups, se souvient avoir lu un jour un article qui parlait de peinture. L’article énumérait les qualités de cette matière et aussi les diverses façon de nettoyer les surfaces salies.
- si c’est de la peinture à l’huile ça va être très difficile car il faudra te tremper dans du « white spirit » et cela va certainement te piquer. Hé hé pour un hérisson, se faire piquer, cela n’est pas habituel non Picotin ?
- hi hi tu me fais rire Victor, mais alors ? comment faire ?
- hum hum, Victor sent Picotin, en haut, dessus, dessous, la tête, la queue, non vraiment, je ne crois pas que cela soit de la peinture à l’huile. C’est de la peinture à l’eau très cher Picotin, crie victorieusement Victor.
- Suit moi, dit-il, j’ai la solution.
Picotin, le hérisson tout vert suit Victor qui marche très vite, pour ne pas trouver en chemin quelqu’un qui les reconnaissent. Mieux vaut être discret à cause de madame Hérisson.
Ils arrivent donc au bout de quelques minutes de courses dans les sentiers, près d’un petit étang. Une petite cascade ruisselle tranquille aux abords de l’étang.
- Picotin, tu vas aller sous la cascade. Auparavant, tu vas prendre avec toi ce petit savon. Heureusement que j’ai toujours sur moi une multitude de chose qui peuvent m’être utiles au cas où ! ! !
Picotin, n’aime pas beaucoup l’eau, mais qu’à cela ne tienne, il n’a pas le choix de toute façon. Il saisi le petit savon que lui tend Victor et s’en va timidement sous la cascade se savonner. Peu à peu le vert s’en va, et revoici Picotin tout propre.
Par contre, l’eau est verte et à cause du savon et de la cascade, l’étang est désormais une gigantesque baignoire pleine de mousse.
Victor et Picotin sont morts de rires et s’en vont en se tenant le ventre de rires avant que quelqu’un les aperçoivent.
Quelle aventure ! Déjà la nuit semble gagner la forêt, il est temps d’aller se reposer. Demain, une nouvelle journée pleine d’imprévu attend Victor !
FIN
Annaïck