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Histoires et comptines
17 février 2012

UNE PAIRE DE CHAUSSURES PAS COMME LES AUTRES

UNE PAIRE DE CHAUSSURES PAS COMME LES AUTRES

Le garçon a 10 ans. Il s’appelle Rémi. Il est plutôt mignon, comme tous les enfants d’ailleurs mais il a un petit problème. Il ne sait pas courir. Pour marcher, aucun problème, mais dès qu’il essaye d’aller un peu plus vite, il tombe, il trébuche, ses pieds s’emmêlent et il se retrouve par terre.
A l’école, les autres enfants se moquent de lui parce qu’il ne peut pas jouer au loup ou au football, comme les autres. Quand au sport, n’en parlons pas. C’est une catastrophe. Sa maîtresse a beau essayer de comprendre, rien à faire, quelques fois, elle se retient de rire elle aussi de la maladresse de Rémi.
Pourtant dans sa famille, tout le monde sait courir. Son papa, ne sais pas marcher, il court tout le temps. On se demande bien après quoi ? sa maman elle aussi court, mais elle est plus raisonnable, et sa petite sœur, n’aime pas trop ça car c’est bien trop fatiguant, mais elle y arrive très bien quand même. Elle court surtout pour échapper aux colères de sa maman quand elle n’est pas gentille.
Mais Rémi ne comprend pas pourquoi ça lui arrive à lui. Il aimerait tant faire comme son papa, partir à l’aventure, un sac sur le dos et courir des heures et des heures, juste pour courir, comme ça sans raisons particulières.
Alors il essaye tous les jours, encore, encore, encore, mais non, il ne tient pas 30 secondes debout. Il tombe, et se fait mal aux genoux.
Même les docteurs ne comprennent pas ce qui se passe.
Un jour, son papa qui est un peu triste de voir son petit garçon aussi malheureux de ne pouvoir le suivre en courant, décide de lui donner une nouvelle paire de chaussures. Oh ! pas des chaussures neuves, mais de veilles chaussures pour courir qui lui appartenaient quand il était plus jeune et qu’il gagnait toutes les courses à pied.
Rémi est très heureux mais ne comprend pas comment de si grandes et si vieilles chaussures vont lui aller. Ses pieds sont bien trop petits !
Papa dit « essaye toujours on verra bien ce qu’il va se passer’ Rémi commence par enfiler le pied droit. « oh là ! là ! mais que se passe-t-il ? »
La chaussure s’est ajustée d’elle-même à son pied ! pour le pied gauche c’est pareil ! mais ! mais ! « elles sont magiques dis-moi papa ? les chaussures ? elles sont magiques ? »
« oh mon fils, j’avais promis de ne jamais le dire à personne, mais te voyant si malheureux, je n’ai pas pu me retenir. Il fallait que je te le dise, pour que tu sois heureux comme tous les autres enfants. Et bien oui elles sont magiques »
Alors le papa de Rémi, lui raconta comment il avait trouvé ces vieilles chaussures dans le grenier de son grand père Augustin quand il était enfant. Il les avait tout de suite trouvées très spéciales. A les voir comme ça, elles ne sont pas belles du tout, mais dès qu’on les chausse, elles deviennent superbes. Et celui qui les porte, devient un vrai champion. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire d’effort pour gagner ! c’est difficile de courir même avec elles ! simplement elles connaissent la route, savent éviter les trous, les pièges, les cailloux et ne se perdent jamais.
Voici donc Rémi, tout sourire, qui se lève, un peu tremblant tout de même. C’est nouveau pour lui, i l se méfie, il est tombé tellement souvent !
Rémi commence à marcher. Tout va bien aussi quand il accélère, encore, encore un peu plus vite, allez un effort, encore plus vite, bien plus vite.
« JE COURS, JE COURS, JE SAIS COURIR, REGARDE PAPA, REGARDE MOI… »
jamais je n’ai vu un enfant avec un tel sourire de victoire, de bonheur, de fierté dans le regard. Il court, il court, il ne s’arrête plus de courir. On pourrait presque le confondre avec son papa. Ils se ressemblent tant.
Depuis ce jour, Rémi fait tut en courant, sauf travailler en classe évidemment . il s’assoie sagement, il écoute la maîtresse attentivement, mais il attend toujours la cloche qui le délivrera de sa chaise. Driiiiiiiiiiiiiiiiiing !
Et hop ! debout, il part en courant. Les autres élèves sont tous ses copains. Il est vraiment très heureux. C’est à qui l’aura dans son équipe en sport. Il a même une fiancée maintenant. Elle s’appelle Harmony. Ils s’aiment beaucoup.
Rémi commence à faire des championnats, et évidemment il est tout de suite remarqué » par les plus grands entraîneurs du pays. Il court, il court et toujours avec le sourire.
Il grandit et 10 ans plus tard, de courses en entraînement, de victoires en victoires, il se présente aux Jeux Olympiques.
Son plus vieux rêve. Celui de son papa aussi, mais sans chaussures, il ne pouvait plus y accéder. Il l’a su le jour où il a offert les chaussures à Rémi. C’était lui ou son fils. Le choix est vite fait. Son fils passe avant lui.
Voici donc Rémi, aux JO tout seul ! Non il n’est pas seul, il a toujours les chaussures à ses pieds et n’a peur de rien, ni de personne.
Et devant des millions de gens, il court, il court, il court, de mémoire d’homme, personne n’avait vu courir aussi vite et aussi bien.
Evidemment personne ne put le battre. Rémi est arrivé bien avant les autres, fatigué mais heureux.
Médaillé d’or Olympique, lui le pauvre petit, qui jadis, ne tenait pas plus de 30 secondes debout. Quelle belle revanche sur le passé !
Mais, sa plus belle victoire, fut celle d’offrir à son tour les chaussures, à un petit garçon, qu’un jour il aperçut dans la rue. Le petit a du mal à se déplacer, il a l’air de souffrir et paraît si abattu, que Rémi, qui passait par là, par hasard, l’arrête, se penche, et chausse les petits pieds déformés des chaussures magiques.
Le petit se relève et se met à marcher comme vous et moi.
Rémi est heureux, les chaussures sont à celui qui en a besoin, il a bien compris la leçon.
Je pense que quelque part dans le monde, les chaussures sont toujours au pied de quelqu’un, et toujours et toujours elles continuent de guérir les pieds malades.

FIN

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